Un animal sauvage aurait fait du tourisme dans les «en hauts»

Le blog s’attache à rendre compte de façon aussi vivante que possible des débats du conseil municipal. De là vient largement l’intérêt de notre lectorat pour notre petit média numérique. Durandal, un des commentateurs les plus assidus des articles du blog, nous a pourtant reproché d’avoir escamoté dans notre récit du conseil du 13 avril une nouvelle capitale concernant la biodiversité en Beaujolais. Nous avons choisi de donner à son commentaire le statut d’un article. Nous présumons, néanmoins, qu’il y a une bonne part de plaisanterie dans son analyse. Avec Durandal c’est souvent comme ça. Et puis nous sommes encore dans le mois des poissons d’avril.

« Pourquoi que votre restitution du conseil municipal du 13 avril qu’elle parle pas du seul vrai scoop, de l’unique et merveilleuse grande nouvelle qui aurait été dite ce soir là ?

Le Rhumfort il aurait annoncé, en pleine béatitude même qu’il était, que des zozologues ils avaient, peut-être, trouvé la trace d’un loup solitaire, un vrai loup comme dans les contes de Perrault qui aurait vadrouillé en douce dans une forêt des monts du beaujolais, histoire de se dégourdir les pattes. La nouvelle avait l’air de le réjouir grandiose cet écolo de Rhumfort, qui se prend pour l’Indiana Jones des arches collégiales perdues. C’est que cette information, si elle s’avère exacte, elle est pas rien pour la grande cause de la renaissance de la nature sauvage en Beaujolais. Comme quoi on arrête pas le Progrès !

                                                   Peut-être ben qu’il est comme ça le touriste des « en hauts »

C’est bien triste que tout le monde parmi les conseillers il est pas de cet avis. La 2° adjointe, qui pour le coup sait prudemment avancer à pas de loup, quand c’est délicat, elle aurait dit qu’il faut pas l’écrire dans le PV du conseil qu’il pourrait y avoir un loup quelque part dans les «en hauts». C’est que la 2° adjointe, les mots elle y réfléchit à deux fois pour pas que ça gêne la communication officielle de «1/15°+».

Un loup qui serait venu se balader parmi les douglas et les chanterelles, la 2° adjointe elle a du se dire que ça pourrait faire peur aux géogloseurs de «la marche des cailloux», ceux qui crapahutent à la Tour Bourdon pour y ramasser des galets, des fois que le loup il voudrait aussi savoir si ces caillasses elles sont glaciaires ou alluvionnaires.

Vous vous imaginez la trouille qu’ils auraient les géogloseurs à voir le loup les courser dans les charrois comme des gentils moutons et, qui sait, en boulotter 2 ou 3 à la sauce au vin ! Pour sur qu’ils viendraient jamais plus, les géogloseurs, se rafraîchir au caveau du père Michel pour y vider des godets à la santé du géant Trias, celui qui a fait cadeau de plein de cailloux mystérieux aux générations futures. Il y a de cela très, très, très longtemps que même aucun d’entre nous il était né.

A entendre tout cela l’Alain Laforest, ah oui c’est «1/15°+» pour ceux qui l’auraient oublié, il tirait la gueule, qu’on m’a dit.

C’est pas qu’il a peur du grand méchant loup, l’Alain Laforest. Faut pas le confondre avec le petit Chaperon Rouge. Il paraît même qu’il s’y connait un brin question loups, ce serait comme qui dirait par extrapolation. C’est que l’Alain Laforest il a un clébard qui ressemble à un ours blanc minuscule et mal coiffé, Romi c’est le nom du clébard, aux poils jaunasses comme la moustache à José Bové, si bien que ce clébard qu’on croirait que c’est aussi un hippie miniature monté sur 4 pattes.

Pas sur que cette photo soit celle du clébard qui rivalise à l’échelle de Régnié-Durette avec les clébards élyséens de François Hollande. Le vrai Romi aurait la tignasse plus hirsute et le teint nettement plus clair.

Les clébards, le brave Romi compris, paraît que c’est des anciens loups alors que nous les humains, d’après un rosbeef très savant, Darwine qu’il s’appelle, qu’on serait des anciens singes descendus des grands arbres de «la forest» primitive.

Sur ce dessin le dessinateur pas content du tout qu’on lui dise qu’il descend du singe a représenté Darwine avec son très lointain arrière grand papa.

Pour ceux qui auraient pas capté, «la forest» c’est du vieux français, et ça veut dire la forêt ! Il fallait y penser. Mais problème : l’Alain Laforest il aurait compris «il y a un loup dans Laforest», qu’on me dit, et que ça lui aurait pas plu du tout. Je l’approuve. C’est vraiment pas bien de rigoler avec les noms des gens. L’Alain Laforest qu’est un type d’une si exquise politesse qu’il faudrait le donner en exemple à tous les gros grossiers du coin, c’est pas lui qui ferait le malin à ricaner niaisement du nom d’autrui. Les gens c’est pas leur faute s’il y en a qui s’appellent Ducocovert de Lafarce de Roquefortpuant.

C’est grand dommage que l’Alain Laforest il s’y connaisse pas en vieux français aussi savamment qu’en matière de bonnes bouteilles à mettre en cave ! On aurait évité le malentendu. Mais que voulez vous, il a beau jouer les «1/15°+», l’Alain Laforest, il a aussi ses petits défauts. Déjà qu’on lui prépare le déroulé des conseils sur son ordinateur portable, et qu’il s’y prend parfois les pieds dans le tapis , alors le vieux français il faut vraiment pas compter qu’il s’y mette un jour. Même maintenant qu’il a pris sa retraite, et qu’il va passer ses journées à barboter dans sa piscine avec vue sur les 2 clochers, lire ce sera jamais son truc préféré à l’Alain Laforest

A mon avis, ce qui le turlupine le plus dans cette histoire de loup en goguette, l’Alain Laforest, c’est que l’on puisse croire qu’il serait pas clair et pur comme l’eau de la source miraculeuse du Saint Rigaud. Quand on est transparent, comme il le proclame de partout, c’est qu’il y a évidemment pas de loup caché dans les espaces verts communaux surtout depuis qu’ils ne sont plus inondés de produits phytosanitaires dégueulasses grâce au Patrick qui est devenu maoïste vert comme le Philippe !

L’Alain Laforest il en marre, qu’on me dit, que des mal intentionnés, ils le prennent pour un farfadet maléfique errant dans une forêt obscure d’horribles contes de fées à donner des cauchemars aux gamins des NAP et la chair de poule aux grandes personnes. Il serait transparent, qu’on vous dit, comme le serait une forêt imaginaires d’arbres en verre de science fiction.

Pourquoi, aussi, que ce fada de Rhumfort le 13 avril il a répété plusieurs fois «il y a un loup dans la forêt» comme avec une délectation qui, parait-il, sentait fort la petite blague ? Parfois qu’on se le demande s’il serait pas un peu taquin sur les bords le Rhumfort à faire le Titi en se bidonnant du Grosminets qui roupille et cafouille de l’audition pour cause d’esgourdes défectueuses.

C’est que justement, on se le demande, si le Laforest, il débuterait pas à être un peu sourdingue ? Si oui, il ferait mieux de se faire appareiller vite fait bien fait au lieu de s’énerver quand il comprend les choses de traviole et qu’en plus il invective le Rhumfort, qui a une oreille qui déraille parfois sacrément, pour qu’il aille s’acheter un cornet acoustique à Carrefour Market. Le Laforest il aurait déjà confondu les moustiques qui font zinzin avec les drones qui font zoumzoum. A chaque fois qu’un moustique passerait qu’il irait même, qu’on me dit, chercher presto un balai pour faire décaniller le drone. Mais cette rumeur elle est peut-être exagérée, les durégnatons ils sont si moqueurs !

Au final, parait quand même que dans le conseil municipal, où qu’il y a pas mal de seniors, il y en aurait quelques uns qui seraient grave durs de la feuille. Pas étonnant qu’ils n’arrivent pas à s’entendre ces rigolos s’ils sont tous sourds comme des pots ! »

Durandal.