RSS

Conseil municipal du 13 avril : la séance aurait pu être plus sereine.

17 Avr

L’ordre du jour du conseil municipal du 13 avril n’était pas trop lourd. Il y avait cependant le vote du budget qui est généralement un gros morceau. Bien préparé, il fut traité calmement et rapidement. La suite du conseil ne fut pas trop longue mais elle aurait pu être plus sereine. Alain Laforest fit malheureusement monter la pression à quelques moments par des réflexions et des attitudes déplacées. Il ne sait pas apaiser un débat.

1) La séparation entre procès-verbal et compte-rendus paraît avoir été enfin comprise.

Viviane Alarcon avait eu la tache difficile d’établir le procès-verbal de la longue séance (5h) du conseil précédent du 23 mars. La séance avait été houleuse, notamment en raison du dossier Gaze, soustrait aux conseillers.

Viviane Alarcon a fort bien effectuées sa mission. Des remarques lui furent faites. La plus part, justes et dites avec courtoisie, par exemple par Catherine Cinquin. Quelques unes furent mesquines, erronées ou cherchant à introduire des propos qui n’avaient pas été tenus.

C’est la règle du jeu : l’élu(e) en charge du procès verbal est libre de sa rédaction mais le conseil seul est souverain. Les corrections proposées au projet de Viviane Alarcon furent finalement adoptées par consensus sans qu’il y ait de désaccord grave.

Grâce au travail de Viviane Alarcon, et à son écoute patiente, la différence de statut entre le compte-rendu, qui est de la responsabilité du seul maire, et le procès-verbal, qui est de la responsabilité du seul conseil municipal, sur la proposition de l’élu(e) chargé(e) du secrétariat de séance, paraît avoir été enfin comprise par tous, et surtout elle a été respectée par Alain Laforest.

Nos lecteurs se souviennent qu’Alain Laforest avait tenté de corriger un projet de procès-verbal établi par Marie-Hélène Labruyére, il y a de cela quelques mois. Il semble qu’il ait maintenant accepté de se plier à la règle qu’il avait, pourtant, fait adopter par le conseil après son élection et qu’il avait, durant la mandature précédente, demandé à Françoise Coquillion d’instaurer. Selon cette règle, le maire a seulement le droit, comme n’importe quel conseiller municipal, de participer à la validation du procès verbal proposé en toute liberté par le secrétaire de séance au conseil souverain.

La fonction du compte-rendu, rappelons-le, se limite à la seule et stricte description du contenu technique des décisions sans évoquer en quoi que ce soit le contenu des débats. Relater les débats est, par contre, la fonction du procès-verbal. Le compte-rendu technique du maire étant obligatoirement intégré dans le procès-verbal, il est important qu’il n’empiète pas sur le résumé des débats comme cela avait été le cas pendant longtemps et plus récemment lorsque Alain Laforest tenta de « censurer » Marie-Hélène Labruyére avant que sa proposition soit présentée au conseil municipal.

Viviane Alarcon a réussi à faire respecter par Alain Laforest cette ligne de partage importante pour la transparence des débats du conseil municipal. Le 13 avril aura marqué, à cet égard, une étape positive sous condition que la règle soit durablement respectée.

2) Philippe Nicaud a défendu le droit des conseillers de sourire en séance.

A un moment, Alain Laforest, dont la tendance à se comporter en maître d’école est souvent agaçante, s’enquit de savoir pourquoi Philippe Nicaud avait souri. Le troisième maire-adjoint fut choqué pas cette interrogation désagréablement intrusive. Il le fit comprendre avec éloquence. Michel Audard s’interposa, jouant au pion zélé qui vole au secours de son chef en usant de la métaphore classique de la cour d’école… cette façon autoritaire, nullement apaisante, dite sur un ton sans réplique d’agent assurant le maintien de l’ordre, en dit long sur l’idée qu’il se fait d’une assemblée élue. Philippe Nicaud tint bon. Alain Laforest et Michel Audard n’insistèrent pas.

La réaction de Philippe Nicaud s’explique aussi par le fait qu’il y avait déjà eu un ou deux moments similaires de «répression» du sourire durant la municipalité précédente. Alain Laforest avait alors protesté avec véhémence. Ce que visiblement il a oublié.

L’incident n’est pas anodin. Un sourire est une expression de notre visage en lien avec notre vie intérieure. C’est une liberté qu’il faut respecter. Philippe Nicaud a réagi comme il fallait. Ce n’est pas la première fois que Philippe Nicaud réagit avec autant d’à propos et de justesse. Bravo !

 

3) Le vote du budget s’est fait sans réelles difficultés.

Nous consacrerons au budget un article complémentaire. Bien préparé par la commission «Finances», le budget, très clairement exposé par Philippe Nicaud responsable de cette commission, a été voté à l’unanimité, sauf pour les dépenses d’investissements où il y eut deux abstentions.

4) L’avenir du multiservices a permis des échanges empreints de franchise et ouverts à l’apaisement entre les élus que le projet de ce commerce avait autrefois opposés.

La gérante du multiservices a décidé de quitter Régnié-Durette en juin. Le conseil lui a fait grâce de 3 mois sur le préavis de 6 mois auquel elle est normalement astreinte. Une nouvelle gérance va devoir être trouvée. Des annonces vont être passées.

La commission «économie locale», animée par Philippe Nicaud, est en charge de la recherche des candidatures et du dossier du multiservices. Marie-Hélène Labruyére demanda qu’il y ait une réflexion sur ce qu’est réellement un commerce de proximité. Pour elle qui habite à 4 kms du bourg, le multiservices n’est pas le commerce le plus proche de chez elle. Pour qu’elle s’y rende il faudrait qu’il y ait des produits ou des services qui l’y incitent.

Le blog est enclin à penser que les raisons qui font que madame Duvernay n’a pas souhaité rester gérante, procèdent d’éléments objectifs de cette nature …Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets les remarques de Marie-Hélène Labruyére sont certainement à prendre en considération.

Catherine Cinquin, à juste titre, rendit hommage à Brigitte Duvernay.

Catherine Cinquin, rappela également que le multiservices avait fait l’objet de vives oppositions durant la mandature précédente de la part d’Alain de Romefort  et de bien d’autres. Elle expliqua qu’elle n’avait toujours pas compris pourquoi ce projet avait soulevé une telle opposition.

Pour Catherine Cinquin, la réalisation du multiservices n’aurait pas été couteuse pour la collectivité (il subsiste néanmoins une charge d’emprunt, inévitable il est vrai dans ce type d’opération). Elle rappela que le multiservices a permis à la commune d’acquérir un foncier de qualité, dont un jardin qui sera utile pour le PLU, ces deux derniers points sont exacts.

Catherine Cinquin déplora, enfin, que le multiservices ait fait l’objet d’une sorte de boycott de la part de certains. Ils affirmèrent, dit-elle, qu’ils n’y mettraient pas les pieds, ce qui est exact aussi. Le blog observe cependant qu’il y eut à la même époque d’autres rejets pour diverses raisons, par exemple vis-à-vis du caveau et du café de Chantal Tardy et aussi de la boulangerie. C’est pourquoi, la création d’un commerce dans un village doit se faire de façon aussi consensuelle que possible.

Alain Laforest, avec ce ton sentencieux de curé de campagne sermonnant ses ouailles qu’il affecte lorsqu’il veut faire croire qu’il domine la situation, invita les conseillers municipaux et les responsables associatifs à tous donner l’exemple en allant faire des achats au multiservices. Il ne précisa pas, cependant, s’il envisageait de leur demander de réunir les habitants par pelotons afin de les conduire en file indienne jusqu’à ce commerce.

Philippe Nicaud lui objecta que la distribution des tickets d’alimentation en temps de guerre c’était fini. De fait, l’injonction d’Alain Laforest n’était pas à la hauteur du sujet. Catherine Cinquin, beaucoup plus réaliste, expliqua, que ce qui était souhaitable ce n’était pas une fréquentation régulière, en quelque sorte obligatoire, mais que de temps à autre les habitants aillent dans ce commerce. Les gens sont libres, précisa-t-elle, avec justesse.

Catherine Cinquin ajouta qu’à l’époque où il y eu des tensions concernant le projet de multiservices, elle n’avait pas éprouvé de sentiment d’hostilité à l’égard de quiconque. Son seul souci avait été de mener a bien le projet, ce qui est exact. Le blog atteste qu’elle s’est exprimé généralement sans agressivité dans les débats de l’époque qui pourtant furent vifs.

Alain de Romefort, qui est la mémoire d’un Alain Laforest volontiers oublieux du passé, rappela à ce dernier que du temps de Françoise Coquillion il n’avait guère donné l’exemple auquel il appelle aujourd’hui pieusement ses 14 collègues conseillers. La critique du projet de multiservices avait même été son principal cheval de bataille dés que le projet fut mis sur les rails en 2009 et il le demeura largement dans sa longue marche pour conquérir la mairie.

Les lecteurs du blog savent bien qu’Alain Laforest fut un fervent soutien des recours. Il participa très activement à leur conception ainsi qu’à une tentative de blocage du projet. Sur ce chapitre, et quelques autres, par exemple sa contribution de commerçant à l’analyse critique des comptes prévisionnels du multiservices, il y aurait un petit livre passionnant à écrire. Il serait malhonnête de la part d’Alain Laforest de jouer à l’innocent qui n’a rien dit, rien vu, rien écrit et rien entendu. Si tel devait être le cas, les trous de mémoire d’Alain Laforest seraient si considérables que cela en deviendrait inquiétant pour ses capacités cognitives !

Alain de Romefort rappela également une déclaration, et pour le moins malvenue, d’Alain Laforest qui affirma il y a peu en conseil municipal qu’il préférait le caveau au café parce qu’il avait moins d’affinités avec les clients de ce dernier établissement qu’avec ceux du caveau.

Se tournant ensuite vers Catherine Cinquin, Alain de Romefort reconnut qu’il avait combattu le projet qu’elle portait. Aujourd’hui, le multiservices existe. Il faut désormais en assurer tous ensemble la réussite. La querelle aujourd’hui n’est plus de mise. Emu, il affirma  à Catherine Cinquin que tout en ayant eu hier de très forts désaccords avec elle, il avait toujours eu beaucoup de respect pour sa force de conviction et pour la grande capacité de travail dont elle fit constamment preuve. Il rappela, enfin, que durant la mandature précédente cette querelle du multiservices. avait  provoqué beaucoup de souffrances pour les uns comme pour les autres. Il déclara regretter qu’il en ait été ainsi. Il affirma réévaluer aujourd’hui ce qui s’était passé durant cette période difficile. Il exprima le souhait que le sujet du multiservices soit désormais traité dans un esprit d’apaisement comme le souhaita aussi Catherine Cinquin. Il suggéra à celle-ci de participer aux travaux de la commission «économie locale» où son expérience sera certainement très utile.

5) Alain Laforest continue de se moquer des conseillers qui lui demandent d’inscrire un sujet à l’ordre du jour.

Marie-HéIène Labruyére rappela au maire qu’il aurait du inscrire à l’ordre du jour du conseil la question de la création d’un extranet permettant aux conseillers d’avoir accès à tout moment à certains dossiers communaux. Elle lui demanda de procéder à cette inscription pour le prochain conseil. Alain Laforest, méprisant et rigolard, lui répondit qu’il en prenait «bonne note» et qu’il y réfléchirait. En réalité, Il est à craindre qu’il n’en fasse rien et qu’il se moque, une fois de plus, des élus demandeurs de cet extranet, parmi lesquels des membres de l’exécutif.

Alain Laforest durant la séance du 13 avril s’est plaint qu’il soit dit de lui qu’il n’est pas transparent. En se moquant une fois de plus aussi ouvertement des conseillers il a justement prouvé qu’il n’est pas transparent.

La transparence ce n’est pas seulement de ne pas dissimuler une information, par exemple le dossier Gaze. La transparence c’est aussi de faire preuve de franchise en ne se comportant pas en bureaucrate hautain et méprisant disant «j’y réfléchirais» pour la énième fois. La demande d’un extranet est pourtant simple et elle remonte maintenant à plusieurs semaines. Beaucoup de ce qui est reproché à Alain Laforest, et qui déçoit nombre de ses anciens soutiens, est dans cette façon arrogante qu’il a de se défiler en jouant la montre.

6) Un nom d’oiseau voleta furtivement durant les questions diverses.

Le sujet du dossier Gaze revint brièvement sur le tapis. Remarque fut faite au maire qu’il n’aurait pas du garder ce dossier pour lui seul du fait que les informations en jeu portaient sur un sujet en lien avec des procédures, mêmes passées, lesquelles sont désormais de la seule compétence du conseil. Alain Laforest répondit qu’il n’y avait pas de dossier mais seulement une lettre de Jean Gaze datant de 2012 et quelques éléments cadastraux établis par un retraité. Il ne semble pas à l’entendre qu’il ait accordé une quelconque importance à ces documents.

Si Alain Laforest n’est pas transparent c’est justement aussi pour cette manière déplaisante qu’il a de travestir les faits et de vouloir toujours avoir raison. Il lui était tendu une perche. Il ne l’a ni vue, ni saisie.

Alain Laforest en profita pour balancer quelques piques à Alain de Romefort en ironisant sur les longueurs du nom à wagons multiples de cet élu. Celui-ci, dont ce n’est pourtant pas l’habitude, traita furtivement notre édile du même nom d’oiseau qu’Alain Laforest l’avait gratifié il y a quelques semaines, juste avant une réunion de commission, Alain Bellessort étant présent.

Alain de Romefort aurait du maîtriser son expression. Michel Audard sauta sur l’occasion pour infliger, toujours sur un ton aigre et pincé, à ce mal éduqué de Ducros de Lafarge de Romefort un nouveau discours de pion appelant l’intéressé à se taire et à rejoindre les rangs.

Alain de Romefort, qui a conservé, malgré tout, quelques tous petits restes de bonne éducation, envoya le lendemain un mail d’excuses à Alain Laforest. Il l’avait déjà fait, il y a quelques temps, après la réunion d’installation de la commission «économie locale». Alain Laforest y avait été alors si désagréable avec Philippe Nicaud qu’Alain de Romefort avait lancé, en fin de réunion, au nouveau maire un «casses-toi» excédé. Ce qu’Alain Laforest avait d’ailleurs fait. Alain de Romefort s’était ensuite excusé par mail pour cette poussée d’exaspération en précisant que s’il n’avait pas prolongé «le casses-toi» par «pauvre c..» c’était parce qu’il s’efforce d’éviter ce vocabulaire et aussi parce qu’il ne voulait pas que l’on aille s’imaginer qu’il serait devenu Sarkosyste ! Alain de Romefort a sans doute écrit à Alain Laforest un mot d’une teneur similaire pour l’incident du 13 avril..

Une précision: Alain Laforest ne s’est, quant à lui, jamais excusé pour ses dérapages à répétition.

7) Pour conclure, une réflexion autour des notions d’autorité et de pouvoir.

Dans toute institution il y a toujours un mix d’autorité et de pouvoir.

Le pouvoir en démocratie c’est la position qui permet d’exercer des compétences impliquant la mise en œuvre de règles s’imposant à autrui. Par exemple le pouvoir de police permet d’établir une contravention si un texte l’autorise. La règle doit être respectée quelle que soit la personnalité de celui auquel a été confiée le pouvoir de l’appliquer.

L’autorité, dans une assemblée démocratique, c’est la capacité morale et intellectuelle de convaincre ses pairs pour engager une politique donnée. C’est aussi de discuter avec eux sans tricher et de s’incliner s’ils refusent. L’autorité dans une assemblée est, en fait, partagée même s’il existe des prééminences plus ou moins subtiles. Le respect de l’autorité ne s’impose pas entre élus. Il se gagne et se conserve, notamment par la dignité, le courage et la franchise.

Le blog des 2 clochers.

 

Laisser un commentaire