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Monument aux mort numérique: il y a 100 ans, le 17 aout 1915, mourait le soldat Joseph Versaud

17 Août

Né le 21 aout 1877 à Durette, le 2° classe Joseph Versaud allait avoir 37 ans. Il appartenait au 275° régiment d’infanterie. Il est mort à Ecrouves en Meurthe et Moselle (Lorraine). Sur son livret militaire il est difficile de lire de quelle façon il est mort. Il semble que ce soit des suites de blessures de guerre.

Voici le livret militaire de Joseph Versaud :
7 DUR J Versaud 17:08:1915Voici une histoire du 275° régiment d’infanterie tirée d’un site spécialisé :
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Capture d’écran 2015-08-10 à 10.02.48

Nous n’avons pas pu trouver de détails sur les combats qui se sont déroulés à Ecrouves. Il était établi sur le territoire de cette commune un fort imposant qui semble-t-il n’a pas été pris dans les combats. Peut-être que Joseph Versaud y a caserné. Voici une présentation de ce fort :

Fort d’EcrouvesFortification Toul Grande Guerre

 

 

Une réponse à “Monument aux mort numérique: il y a 100 ans, le 17 aout 1915, mourait le soldat Joseph Versaud

  1. bagration

    17 août 2015 at 16:17

    Il semblerait que sur le livret soit mentionné une « trépanation consécutive à [des] blessures des yeux ».
    Je me permets quelques précisions quant aux régiments de réserves. S’agissant de la numérotation des régiments de réserve, la capture d’écran figurant dans l’article est suffisamment claire. Leur origine remonte à la guerre franco prussienne de 1870-1871.
    Suite à cette défaite l’armée française essaie de comprendre les raisons de son infériorité par rapport à son homologue prussienne (qui deviendra allemande en 1871). L’une de ces raisons est son incapacité à mobiliser une quantité suffisante d’hommes sous les drapeaux. En effet, jusqu’en 1872, l’armée française est une armée de métier. Les soldats sont des professionnels de la guerre. Leur qualité n’est pas en cause lors de la défaite des armées impériales en 1870. Lorsqu’ils se battent, ils se battent bien et lorsqu’ils cèdent, c’est plus face au nombre que face à la qualité des forces adverses. L’armée allemande est une armée de conscription, chaque homme doit un temps de service puis est reversé dans la landwehr, l’armée de réserve mobilisable en cas de conflit. Ainsi, en 1870, pour faire simple, l’armée française est composée de 250 000 hommes environs et l’armée prussienne de 500 000 hommes (auxquels il faut ajouter les armées des états du sud de l’Allemagne comme la Bavière ou le Wurtemberg) qui seront renforcés par 700 000 réservistes.
    Fort de cette analyse, l’Etat-major français propose une réforme (qui sera adoptée en 1872) visant à transformer l’armée française en une armée de conscription sur le modèle allemand. En 1914, chaque français doit trois ans de service actif (c’est un militaire à temps plein), puis 11 ans de réserve active, puis 6 ans de service dans la territoriale et enfin les 6 dernières années dans la réserve territoriale. Pour faire court, chaque citoyen est soldat durant 3 ans puis reste mobilisable, en cas de conflit, pendant 26 ans (cette durée sera portée à 29 ans pendant la Première Guerre Mondiale).
    Ainsi, en 1914, l’armée active se compose de 900 000 hommes auxquels viennent s’ajouter les 2 200 000 hommes de la réserve et 700 000 de la territoriale soit au total près de 4 millions d’hommes, on est loin des maigres effectifs de 1870.
    La réserve n’est mobilisée qu’en cas de conflit, les plus jeunes réservistes complètent les unités d’active et les plus anciens forment une armée de réserve. Ainsi, un français né en 1891 est parti faire son service en 1911, il aurait dû être libéré de ses obligations militaires en 1914 mais, guerre oblige, il a été maintenu sous les drapeaux jusqu’en 1918 soit 7 ans de service.

     

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